Comment l’environnement construit peut-il être intégré dans l’enseignement ?
En l’état des plans d’étude du gymnase genevois, deux voies principales s’offrent aux enseignants : l’Option complémentaire (OC) et les Travaux de maturité (TM). Dans un cas comme dans l’autre, le travail peut privilégier une approche théorique ou une activité de projet. Et, bien sûr, les deux se laissent combiner. Les plans d’étude permettent par ailleurs de développer des séquences en lien avec l’environnement construit, au vivre ensemble dans la cité, entre autres disciplines en Histoire, Histoire de l’art, Géographie, Philosophie.
Pourquoi trouvez-vous important que les élèves développent des connaissances en matière de culture du bâti ?
L’environnement façonné par l’homme, singulièrement le bâti, est omniprésent dans nos vies. Nous en sommes les usagers au quotidien et, en tant que citoyens, aussi acteurs de la conservation, formation ou transformation. Développer sensibilité et compétence en matière de culture du bâti et à ses pratiques contribue à faire des élèves des usagers critiques. Et aussi des citoyens capables de répondre, dans un contexte de crise climatique, aux défis d’une gestion raisonnée des espaces construits, plus largement, des territoires.
Quel devrait être l’objectif de l’enseignement de la culture du bâti ?
Comme dans d’autres domaines de connaissance, l’objectif se décline en l’acquisition de savoir, de savoir-faire et de savoir-être. Savoir: connaissance des critères fondamentaux de la conception d’espaces bâti. Sensibilisation aux enjeux environnementaux, techniques, anthropologiques, sociaux associés au cadre bâti. Savoir-faire: maitrise des outils les plus usuels de conception de projets architecturaux et urbains. Savoir-être: acquisition de compétences en matière de coopération pour atteindre un objectif partagé. Plus largement, des compétences sociales requises par la citoyenneté.
Paul Marti, licencié en lettres, il partage ses activités entre un poste de chargé de recherche à la Fondation Braillard Architectes et un poste d’enseignant d’Allemand, d’Histoire et d’Architecture (cours d’option complémentaire) au gymnase à Genève. Il est ainsi amené à développer en parallèle une activité variée de recherche, de diffusion et de vulgarisation de contenus en lien avec l’environnement bâti.
A propos du format: Sous le titre «Voix de la médiation de la culture du bâti», nous présentons des personnes, des groupes ou des organisations qui s’engagent dans la médiation de la culture du bâti. Nous souhaitons ainsi illustrer, à travers trois questions, la diversité des voix et des perspectives dans le domaine de la médiation de la culture du bâti. Vers l’aperçu de tous les épisodes.